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vendredi 28 janvier 2011

"Indignez-vous"




Le cri tunisien:


Ces dernières semaines, vous avez sûrement entendu parlé d’une « révolution de Jasmin » ou encore d’un « Mai 68 Tunisien ». Mais que se passe-t-il en Tunisie ?
Tout commence le 17 décembre dernier avec l’immolation du jeune Mohamed Bouazizi, 26 ans, devenu marchand ambulant malgré ses diplômes. Comme l’a dit Elsa Triolet : « Il n’y a pas de suicide il n’y a que des meurtres ». Je trouve que cette phrase résume très bien la situation, car oui Mohamed (et d’autres encore) ne s’est pas suicidé. Ce sont la vie devenue beaucoup trop cher avec l’augmentation soudaine des produits de première nécessité et l’économie du pays tombée sous la coupe d’une caste de nouveaux riches et cupides qui ont commis ce meurtre.
En se donnant volontairement la mort, le jeune homme a soulevé un gigantesque mouvement populaire qui a d’abord commencé par un mouvement de jeunes lycéens. Muette, la presse préfère rester sous les ordres du Président ou plutôt disons-le du Dictateur Ben Ali qui décide de bloquer certains sites et même d’arrêter quelques bloggeurs un peu gênants. Mais comme pour l’Iran, les protestataires réussissent à se regrouper grâce aux réseaux sociaux moins contrôlés comme Facebook.
Puis, conscient de son pouvoir, le peuple brise les tabous en dénonçant ce régime étouffant.
La grève générale est instaurée !
Chose exceptionnelle, le chef d’Etat-major Rachid Ammar qui avait pour ordre de tirer sur les manifestants refuse de se soumettre.
Cette vague d’indignation ne tardera pas à s’étendre sur une bonne partie du continent africain qui connaît les mêmes problèmes dans beaucoup de pays, dernier en date l’Egypte.
En occident pourtant, et je parle de la France, Michèle Alliot-Marie (Ministre des Affaires Etrangères) propose son aide pour je site : « maintenir l’ordre ». Critiquée par la suite, elle reviendra sur sa proposition .Un peu trop tard sans doute.
Après l’Indépendance du pays, jamais la Tunisie ne s’est autant révoltée. Et je conclurai par cet excellent résumé de Jean Daniel : « Ne pas retenir de cette révolution le prix élevé du pain mais avant tout l’indignation du peuple, son soulèvement face à un dictateur. Soulèvement qui par ailleurs déteint sur les autres pays du Maghreb.».



SB

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